In an interesting passage, Princess Henriette of Belgium, Duchesse de Vendôme, contrasts two Bourbon princes, Louis Philippe Joseph d'Orléans (1747-1793), the royal regicide, and Louis Joseph, Prince of Condé (1736-1818), head of the counter-revolutionary army of émigrés. Henriette's balanced, nuanced reflections, on topics prone to arouse partisan passions, are typical of her historical work.
...Condé et le feu Duc d'Orléans présentent dans la maison capétienne les deux contrastes les plus absolus. Orléans, d'un caractère influençable, faible, très ombrageux vis-à-vis de la Cour, où ses aînés manquèrent souvent d'égards, Louis XVI l'ayant tenu systématiquement en dehors de toute action, ce qui était manquer d'adresse, car avec du doigté il se le fût attaché. Il avait de la valeur, et, bien guidé, bien orienté, il n'eût sans doute pas eu la déplorable tendance d'aller toujours à la gauche, toujours à l'opposition, ce qui le mena à la coupable lâcheté du vote régicide, crime qu'il expia en montant avec courage et résignation sur l'échafaud. Il put voir comme tant d'autres que ses concessions regrettables ne l'avaient pas sauvé de la haine révolutionnaire.
Louis-Joseph de Bourbon, Prince de Condé, oublia au contraire son intérêt propre, sa fortune, sa situation pour lutter sans trêve pour la seule France qui'l reconnût: la France monarchiste et loyale. Si les émigrés et leur chef militaire ont été critiqués, attaqués, calomniés depuis plus d'un siècle par tant d'écrivains et historiens, qui voyaient en eux les ennemis du pays, parce qu'ils combattaient la France révolutionnaire, il faut, pour juger leur mentalité, comprendre leur dévouement à la monarchie qui, pour eux, incarnait la patrie. Leurs principes les poussaient à combattre pour rendre à la France le régime qui l'avait fait si grande. Condé avait mis son idéal, son patriotisme très réel, ses talents militaires à réconquérir son pays et le sauver des idées révolutionnaires faites à son avis pour le perdre. Ne voyons-nous pas maintenant également l'âpre lutte des idées et des principes? Les émigrés ont aimé leur patrie d'après leurs principes, comme nous tous: de nos jours on ne peut pourtant pas dire qu'on n'aime pas la France parce que l'on combat le communisme et le bolchevisme qui ont envahi notre gouvernement, et que nous savons être les destructeurs et les pires ennemis de notre patrie? Il faut voir dans l'âme de Condé la même conviction; son épée était dégainée contre l'échafaud, les massacres et les destructeurs des autels, de la foi, de la tradition...
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...Condé and the late Duc d'Orléans represent the most absolute contrast in the Capetian house. Orléans, of an influenceable character, weak, very quick to take umbrage in relation to the Court, where the elder branch often failed to show him consideration, as Louis XVI systematically kept him out of all action, which was a lack of address, for, with tact, he could have won his attachment. He did have worth and, well guided, well oriented, he would certainly not have had the deplorable tendency to go always to the left, always to the opposition, which led him to the guilty cowardice of the regicidal vote, a crime he expiated by mounting the scaffold with courage and resignation. He could see, like so many others, that his regrettable concessions had not saved him from revolutionary hatred.
Louis-Joseph de Bourbon, Prince of Condé, on the contrary, forgot his own interest, his fortune, his situation to fight unremittingly for the only France he recognized: monarchist and loyalist France. If the émigrés and their military leader have been criticized, attacked, calumniated for more than a century by so many writers and historians, who see in them the enemies of the country, because they fought revolutionary France, we must, to judge their mentality, understand their devotion to the monarchy which, for them, incarnated the country. Their principles impelled them to fight to return to France the regime that had made her so great. Condé had put his ideal, his very real patriotism, his military talents to work to reconquer his country and save it from the revolutionary ideas, which, in his opinion, would destroy it. Do we not now also see the bitter struggle of ideas and principles? The émigrés loved their country according to their principles, as do we all: in our day, we cannot say that we do not love France because we combat the communism and Bolshevism that have invaded our government, and which we know to be the destroyers and the worst enemies of our country? We must see in Condé's soul the same conviction; his sword was unsheathed against the scaffold, the massacres and the destroyers of the altars, of the faith, of tradition. (Le journal de Marie-Amélie, Duchesse d'Orléans, 1938, pp. 57-58).
Monday, March 1, 2010
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1 comment:
Despite the criticism of Louis XVI in this passage, it is actually quite a compliment to the King to suggest he could have had such a decisive influence for the better on the Duc d'Orleans. It militates against the stereotype of the King as a feeble character.
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