The Piety of Albert I

Albert I, King of the Belgians from 1909 to 1934, was a very devout Catholic. The son of a profoundly religious mother, he developed, as a young man, a deep and tender piety, based upon a critical conscience, and related to his ideals of altruism and courage. Throughout his reign, Albert derived moral strength and inner serenity from his faith. 

A few excerpts from the King's correspondence illustrate the nature of his religious devotion. When his former tutor, General de Grunne, entered, in his old age, the Benedictine monastery of Maredsous, Belgium, King Albert wrote him a beautiful letter in which he speaks of the joy of giving oneself to God:

"Puissiez-vous compter à Maredsous beaucoup d'années dans le confort suprême de l'âme que donnent aux natures touchées par la grâce, la foi dans la toute-puissance de Dieu et la confiance dans ses bienfaits."

"May you spend at Maredsous many years in the supreme comfort of soul that is given, to natures touched by grace, by faith in the omnipotence of God and trust in His goodness."

To another friend, a Chinese diplomat, who also became a Catholic monk, Albert wrote:

"Se consacrer entièrement au service de Notre Seigneur donne, seul à ceux qui sont touchés par la grâce, la paix de l'âme qui est le bonheur suprême ici-bas."

"Consecrating oneself entirely to the service of Our Lord gives, to those who are touched by grace, the peace of soul which is the highest happiness of this earth."

(Quoted in Albert 1er, insolite, by Jo Gérard, p. 243)

Dom Albert van der Cruyssen, Abbot of Orval, Belgium, and military hero of 1914-1918, in a commemorative speech given in 1936 for the war dead of the Battle of the Yser, testified to the (then recently deceased) King's piety, integrity, valor, and charity in deeply moving terms:

"... Parmi ces morts-là, il y en a un en cette année, qui plus que d'autres a droit a nôtre souvenir: c'est le père des soldats, le plus passioné defenseur de la patrie, celui qui ne cessa d'espérer en la justice de nôtre cause et fut notre grand et bien-aimé Roi : Albert 1er.

Plus que son devoir le demandait, mais moins que ce que son coeur le désirait, il est allé aux tranchées de l'Yser, et, cet homme, car ce roi était un homme, dans toute l'acception du terme, osait regarder la mort en face. Il était pour ses ancients soldats un modèle de vertu evangélique. Demain, pour la première fois, il ne sera pas là au défilé de ses chers soldats!

Ah que ne puis-je vous dire tous les bons sentiments dont son coeur était rempli a déborder, et qu'il épanchait dans l'intimité en confidences, qui n'appartiennent pas encore à l'histoire de nôtre temps. Mais ses vertus publiques peuvent et doivent être connues, celles du bon père de famille si attaché à inculquer à ses enfants la droiture et le dévouement, celles du chef d'état si soucieux de la justice et du bonheur de tous, et surtout celles du grand chrétien qui pouvait chaque jour se dire: 'je ne crains pas la mort, je suis prét.' Si d'aucuns étaient étonnés que sur le masque de celui qui était mort si tragiquement accidenté, il y avait une telle paix, car, il n'était, Dieu m'est témoin, ayant eu la suprême consolation de donner à ce roi et ami la dernière bénédiction avant que pour toujours le cercueil de plomb se renferma sur son auguste fâce, il n'était, dis-je, ni défiguré, ni maquillé, il était grand, calme, et beau dans la mort, c'est qu'il avait été grand et beau dans sa vie!

Ce roi qui savait donner à Dieu la place à laquelle il avait droit, s'inquiétait du bonheur de son peuple et disait avec sa voix calme et son sens profond des réalités: 'Chaque fois que l'on s'est éloigné de l'évangile, qui prêchait l'humilité, la fraternité, et la paix, le peuple a été malheureux, car la civilisation païenne de l'ancienne Rome qu'on voulait lui substituer, n'est basée que sur l'orgueil et l'abus de la force.'

Il s'inquiétait de la justice pour tous. Il s'inquiétait des pauvres et des petits et par-dessus tous de ses ancients soldats, et ceux-là étaient les plus chers à son coeur. 

Qu'a nous tous, sa mémoire soit bénie, que nous, ses anciens compagnons d'armes, restions en ce moment ses plus fidèles amis en priant pour son âme et en joignant son souvenir à tous ceux pour lesquels ce service est célébré. 

It seems that Albert took Our Lord's words, "he who would be greatest among you must be the servant of all," as his ideal of kingship.